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ScotWars - Scottish Military History and Re-enactment
  

plaquette d'adhésion et de présentation

L’association « Régiments du Passé »

Le concept d’Histoire vivante :

Dans les années trente est né au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, la notion d‘ » Histoire vivante ». Il s’agit de faire revivre des lieux historiques, restaurés ou reconstitués ( ouvrages militaires, champs de bataille ou même des agglomérations entières comme, pour le milieu du XVIIIème siècle, les villes de Williamsburg en Virginie ou de Louisbourg au Canada ). La vie quotidienne, les costumes, les objets et les gestes d’autrefois y sont fidèlement reconstitués à l’aide de nombreux figurants.

Pour cela les administrations chargées de la conservation de ces lieux (English Heritage ou Parcs nationaux canadiens), travaillent avec des associations de reconstitution. Ces groupes de bénévoles passionnés par l’histoire permettent la mise sur pied d’animations de très grande qualité avec une importante figuration, dans des limites budgétaires raisonnables, car il n’y a pas de masse salariale.

L’association « Régiments du Passé » :

Elle s’efforce de faire revivre, le plus fidèlement possible, la vie quotidienne en France au milieu du XVIIIème siècle. Son thème de prédilection est de reconstituer la vie dans les garnisons dans les années 1740-1750. Pour cela, elle a recrée des unités (infanterie, cavalerie, artillerie et services) ainsi que leur environnement civil. L’association travaille aussi sur la période napoléonienne.

Certains sites historiques, ensembles fortifiés ou quartiers anciens, cohérents du point de vue architectural et dépourvus d’anachronismes flagrants, possèdent naturellement un fort pouvoir évocateur. La plupart des visiteurs, faute de références culturelles, les apprécient d’un point de vue purement esthétique, sans en saisir la dimension historique et humaine. Le travail de l’association consiste à donner l’illusion au visiteur qu’il est projeté 250 ans en arrière. Tout l’environnement matériel est reconstitué et ceux qui vivaient là sont sous ses yeux en train de vaquer à leurs occupations quotidiennes. Régiment du Passé n’est pas une entreprise de spectacle qui met en scène une fiction. Ses animations sont une démarche de vulgarisation de l’Histoire en direction du grand public qui s’appuie sur un rigoureux travail de recherche à partir des fonds d’archives, des musées et des publications universitaires. Toutes les animations sont définies en étroite collaboration avec les personnels patrimoniaux qui sont en charge des sites. Costumes et objets sont reconstitués dans le respect des matériaux et des techniques de fabrication de l’époque.

Chaque participant s’imprègne de la psychologie et de l’environnement matériel du personnage qu’il représente et est donc à même de répondre aux très nombreuses questions que lui posent les visiteurs. Ce concept connaît un vif succès et draine des masses énormes de spectateurs. Il s’agit d’un public essentiellement familial séduit par le caractère vivant, interactif et très visuel des animations et qui trouve la présentation traditionnelle de la visite guidée par un guide-conférencier trop rébarbative et pas assez évocatrice.

L’association Régiment du Passé possède des adhérents dans toute la France ; fortement structurée en quatre directions régionales (nord, centre, sud-est et sud-ouest), elle travaille en permanence à l’amélioration de ses prestations. Une équipe d’historiens travaille à réunir la documentation nécessaire et supervise le travail de nos fournisseurs, artisans de très haute technicité, pour la réalisation des copies d’objets et de vêtements. L’histoire de chaque site sur lequel nous travaillons est étudiée en profondeur afin d’adapter au mieux nos prestations. Ces travaux préliminaires sont synthétisés sous forme d’aides mémoires et de séances de formations aux profits de nos adhérents. Ainsi ils peuvent développer une rigueur toute professionnelle dans l’exercice de leur loisir.

L’association est apte à reconstituer des intérieurs avec tout leur mobilier et leurs objets, des véhicules hippomobiles, du matériel d’artillerie ou des campements. Outre des interventions ponctuelles, par exemple sur un week-end, elle a l’expérience et les capacités pour animer des sites sur plusieurs semaines : deux mois d’animations de la place forte de Montdauphin en 1999 et 2000, trois semaines dans la vieille ville de Briançon en 2001, quatre semaines en 2002. Elle a l’habitude de travailler avec tous les institutionnels travaillant sur les sites, administrations patrimoniales et collectivités locales, dans le strict respect des législations propres aux sites classés.

Fiche technique :

Buts poursuivis par l’association : Evoquer des unités de l’armée française des XVIIIE et XIXE siècles à travers la reconstitution de leurs uniformes et de leur vie quotidienne ; la participation ou l’organisation de manifestations liées à l’histoire militaire, à la promotion, ou à la sauvegarde du patrimoine militaire.

Date et n° du récépissé de déclaration ( loi du 1er juillet 1901 ) : 27 mai 1999 ; n°99-027.

Nom, prénom et adresse du Président en fonction : CASANOVA Florence, res le crystal 12 avenue du camp long 04600 Cannes Tel : 0033 (0)6 67 57 87 03

Nom, prénom et adresse du Trésorier : DELMAS Yvon, 9 avenue marx dormoy , 13250 St Chamas
Assureur : Groupe AXA.

Nombre de membres actifs : 40

Fédérations auxquelles l’organisme demandeur est affilié : Néant.

Les soldats du Bien Aimé

Les activités actuelles de « Régiments du Passé » couvrent la guerre de Succession d’Autriche (1741-1748). La France, la Prusse et la Bavière s’opposèrent à l’Autriche et à l’Angleterre. Ce conflit fut l’archétype des « guerres en dentelles ». Pour une querelle dynastique qui ne la concernait en rien , la France se battit pour le « Roi de Prusse »: Louis XV, qui « traitait en roi , et non en marchand » ne voulut tirer aucun bénéfice de sa victoire.

Régiment du Passé fait revivre une compagnie de fusiliers et une de grenadiers du régiment d’infanterie Royal-Ecossais, une compagnie du régiment de cavalerie de Fitz-James, un détachement du Royal-Artillerie. Ces unités sont plus particulièrement associées au souvenir de la campagne d’Ecosse de 1745.

L’association recrute aussi dans la Maréchaussée de France et l’Etat-Major des places.

Intervenant, le plus souvent dans des places fortes, c’est à dire selon la terminologie militaire des XVIIIème et XIXème, des agglomérations fortifiées, Régiment du Passé s’attache à reconstituer toutes les facettes des activités civiles au milieu du XVIIIème siècle.

Les notices qui suivent ont pour objet de donner quelques indications historiques sur les unités ou activités reconstituées ; pour plus de détails, prenez contact avec l’association.

Royal-Ecossais

Le déclenchement de la Guerre de Succession d’Autriche entraîna un regain d’activité chez les partisans des Stuart réfugiés en France. Au printemps de 1744, Lord John Drummond de Perth rassemble les volontaires et organise même une filière clandestine pour faire venir des hommes d’Ecosse ; il rassemble ainsi 500 soldats qui par l’ordonnance du 1er août 1744 forment le régiment Royal-Ecossais.

Au printemps 1745, le régiment rejoint l’armée des Flandres du maréchal de Saxe. Il se distingue au siège de Tournai du 25 avril au 20 juin. Il participe ensuite aux sièges de Gand et Oudenarde en juillet, à ceux d’Ostende en août et de Nieuport en septembre, puis pratique la « petite-guerre ».

Louis XV, poussé par la marquise de Pompadour, se décide à venir en aide au Prétendant Charles Edouard Stuart, qui a débarqué en Ecosse le 19 août 1745, a soulevé le pays et remporté de beaux succès face aux troupes anglaises. Mais l’expédition française n’est qu’une diversion ; le roi ne confie que 1000 soldats écossais et irlandais à lord Drummond de Perth, dont son régiment fort de 647 hommes. Ils embarquent le 26 novembre 1745, arrivent en Ecosse le 7 décembre, et renforcent la petite armée du Prétendant.

Celle-ci est anéantie dans la lande de Culloden le 10 avril 1746 ; Royal-Ecossais couvre la déroute des Highlanders, puis encerclé dans Inverness capitule avec les honneurs de la guerre.

La campagne d’Ecosse fut un brillant succès stratégique pour la France. Affolé par l’annonce de l’arrivée de renforts français en Ecosse, le gouvernement anglais avait rapatrié en catastrophe son armée opérant en Flandres, accélérant ainsi la défaite de ses alliés.

Royal-Ecossais se reconstitue rapidement en France où se sont réfugiés les débris de l’armée du Prétendant. Au printemps 1747, il rejoint l’armée du comte de Lowendal et participe au siège de Berg Op Zom. En octobre, le comte de Melfort, lieutenant colonel du régiment en prend le commandement après le décès de sont oncle, lord Drummond de Perth, brisé par l’échec de l’expédition d’Ecosse. Royal-Ecossais participe à la dernière victoire de la guerre, la capitulation de Maëstricht le 7 mai 1748.

Au déclenchement de la guerre de Sept Ans, en 1756, le régiment est au camp de Calais ; il reste affecté à la surveillance des côtes jusqu’en mai 1760 ; il est alors envoyé à l’armée de maréchal de Broglie, en Allemagne, jusqu’à la signature des préliminaires de paix en novembre 1762. Pour le ministre de la Guerre, le comte de Saint-Germain, l’heure est aux réformes et aux économies…Royal-Ecossais est licencié par l’ordonnance du 21 septembre 1762 et versé dans le régiment irlandais de Burkeley. Il est vrai qu’il y avait longtemps que la cause des Stuart n’enthousiasmait plus les Highlands et qu’il était de plus en plus difficile au roi de France de se procurer des recrues écossaises.

Régiment de cavalerie de Fitz-James

Formé en 1691, par Jacques II, avec des exilés anglais en France, sous le nom de régiment. de cavalerie du Roi d’Angleterre; commandé par Dominique Sheldon1. Sur les côtes de Normandie, puis en Flandres en 1693, jusqu’à la paix; à la bataille de Nerwinden. Passé au service français le 15 février 1698, sous le nom de Sheldon-irlandais, après y avoir incorporé un autre régiment de cavalerie irlandaise: de la Reine d’Angleterre

.Guerre de Succession d’Espagne : en Allemagne en 1701, passe en Italie; combat de Chiari, défense de Crémone, combats de Santa-Vittoria, bataille de Luzzara. Sur le Rhin en 1703; sièges de Brisach et Landau, bataille de Spire. Flandres en 1704. Donné, le 20 janvier 1706, à Jean Christophe de Tashmond-Limerick, comte de Nugent. Batailles de Ramillies, Audenarde, Malplaquet, Denain, siège de Douai. Rhin en 1713; sièges de Landau et Fribourg. Camp de la basse Meuse en 1714. Le mestre de camp le cède à son fils en 1716 2.

Devient, le 16 mars 1733, la propriété de Charles, duc de Fitz-James3.guerre de Succession de Pologne (1733-1735) : sur le Rhin; siège de Kelh, combat d’Ettlingen, siège de Phillisbourg, Klausen.

Guerre de Succession d’Autriche : part de Sedan en 1741 pour le pays de Juliers; marche en août 1742 au secours de l’armée de Bohème; affaire d’Ellenbogen, Kaaden, Branau, Egra. Alsace en 1743. Flandres en 1745; sièges de Tournai, Audenarde, Termonde; s’embarque pour l’Ecosse avec le prétendant d’Angleterre; bataille de Culloden. Les débris du régiment revenus en Flandres sont à la bataille de Raucoux en 1746. Bataille de Lawfeld, sièges de Berg-op-Zoom et Maëstricht. Camp de Sarrelouis en 1754. Hanovre en 1757; batailles d’Haastembeck et de Rosbach. Garde des côtes en 1758. Donné le 10 février 1759 au fils du mestre de camp, Jacques-Charles, marquis de Fitz-James. Meuse en août 1759. Campagnes de 1760 à 1762 en Allemagne; combats de Corbach, Warbourg, Grumberg, Filingshausen, Grebenstein, Johannisberg. Anéanti à la bataille de Wilhemstahl le 24 juin 1762. Réformé le 21 décembre 1762, avec la mention « a servi glorieusement en toutes occasions ».

1 Nommé en 1704 lieutenant-général. Fait prisonnier à Malplaquet en 1709. Prend part à l’insurrection jacobite de 1715 en Ecosse. Mort en 1721.

2 Jean-Christophe de Nugent fut obligé de laisser son régiment ; il avait participé sans autorisation du roi de France à la révolte jacobite de 1715, ce qui entraîna une protestation du gouvernement anglais.

3 Charles, duc de Fitz-James: quatrième fils du maréchal de Berwick; dont il hérite des titres, en 1729, après la mort de ses 3 frères aînés. Son père était le fils naturel du roi d’Angleterre Jacques II Stuart, réfugié en France après la prise du pouvoir en Angleterre par Guillaume d’Orange, en 1688. Les régiments irlandais et écossais au service de France se recrutaient parmi les partisans des Stuarts; il était tout naturel pour Louis XV, de confier son seul régiment de cavalerie de recrutement britannique, à un prince de sang royal anglais, qui plus est pair de France et fils de maréchal ! Charles fera une brillante carrière militaire et deviendra à son tour maréchal de France.

Maréchaussée de France :

Dans la France du Moyen Age, dans l’entourage des rois capétiens, les chefs de la domesticité formèrent l’embryon de l’administration.

Du maréchal du Palais, à l’origine de leur charge, les maréchaux de France héritèrent de ses prérogatives judiciaires : la Prévôté, compétente pour les gens de guerre. Dans les temps troublés de la fin du Moyen Age, les « Routiers » démobilisés ou déserteurs, se transformaient en brigands. Pour les pourchasser de nombreuses troupes de sergents ou d’archers de Maréchaussée furent crées. Elles étendirent leurs responsabilités à tous les crimes et délits sur les grands chemins et plus généralement en milieu rural. Parallèlement, dans les grandes villes le « Guet Royal » poursuivait les malfaiteurs.

Par l’Ordonnance du 23 mars 1720, toutes les unités de Maréchaussée et du Guet, aux statuts très variés sont fondues dans un corps unique : la Maréchaussée de France ; fonctionnement, charges et tenues sont unifiés pour tout le royaume.

Cinq inspecteurs généraux sont chargés de « maintenir une discipline exacte et uniforme dans le service ». Les officiers doivent avoir servi quatre années consécutives dans l’armée ; ils bénéficient des mêmes privilèges et avantages fiscaux que ceux de la Gendarmerie de France (corps de cavalerie le plus prestigieux et le plus ancien de l’armée ) ; d’où le nom de Gendarmerie Nationale que le corps prendra sous la Révolution.

Dans chaque Généralité ( province ), un prévôt général ( rang de lieutenant colonel ) commande une compagnie de Maréchaussée. Il a sous ses ordres des lieutenants ( capitaines ) et des exempts ( lieutenants ), qui outre leurs commandements, sont chargés d’instruire les procédures devant les tribunaux. Ils sont assistés de greffiers chargés de la tenue des mains-courantes. Les brigadiers et d’archers sont répartis en « brigades « de cinq hommes dans les principaux bourgs.

 

Régiment du Passé recrute pour une brigade de Maréchaussée.

 

 

Royal Artillerie

L’année 1693 vit la création du Régiment Royal de l’artillerie. L’ensemble des unités de l’artillerie furent fondues dans ce régiment par l’ordonnance du 22 mai 1722 et placées sous l’autorité d’un colonel inspecteur, M. de La Vallière. Royal-Artillerie (ordonnance du25 juillet 1729) était réparti sur cinq garnisons principales (avec des détachements dans les différentes places du royaume) : Metz, Strasbourg, Grenoble, Besançon et La Fère.

Chacune de ces villes se voyait doter :

- d’une école d’artillerie.

- d’un arsenal, avec une compagnie d’ouvriers (construction et entretien des matériels).

- d’un bataillon à cinq compagnies de canonniers, une de sapeurs (franchissements et ouvrages de campagnes) et deux de bombardiers ( service des mortiers).

A part, existaient cinq compagnies de mineurs (travaux de sièges), autour d’une école spécifique à Verdun.

M. de La Vallière entrepris de réformer les matériels ; l’ordonnance du 7 octobre 1732 réduisit les tubes à cinq pour les canons ( tirant des boulets pleins en fer de 4, 8, 12, 16 et 24 livres de poids ), 2 pour les mortiers ( calibres de 8 et 12 pouces ) et un pour les obusiers ( calibre de 8 pouces ). Des tables de construction rigoureuses uniformisèrent les fabrications des différents arsenaux. Cette standardisation ne s’appliquait pas aux affûts et divers chariots d’accompagnement. Destinés indifféremment à servir dans les places et en campagne, ces matériels étaient lourds et lents ; mais ce n’était pas un handicap à l’époque ou la guerre se concentrait sur les opérations de siège.

La guerre de Succession d’Autriche amena quelques améliorations dans le service de l’artillerie : généralisation de l’emploi de la gargousse ( sac en papier contenant une charge de poudre préparée à l’avance ), répartition des moyens par groupes d’une dizaine de pièces, précurseurs des batteries.

Les pièces du système Vallière servirent jusqu’à leur remplacement progressif, étalé sur deux décennies, par le matériel mis au point par Gribeauval en 1765.

Régiments du Passé recrute des canonniers et des ouvriers du Royal Artillerie.

Contact : Jean-François Blanc, 46 rue Suzanne de Vaquerolles, 13300 SALON de PROVENCE ; tel : 04 90 42 17 69.

La société civile sous le règne de Louis XV

Les militaires, particulièrement au milieu du XVIIIème siècle, ne sont pas coupés de la société civile. Pour les officiers aussi bien que pour les soldats, le service est peu contraignant, et ils vivent en osmose avec les habitants de leurs garnisons.

Plusieurs projets « civils » sont en cours :

Reconstitution d’un atelier / magasin de mode pour expliquer aux visiteurs la mode civile et militaire du XVIIIème et leur montrer les techniques de fabrication de l’époque.

· Evocation des jeux et loisirs populaires de l’époque.

· Reconstitution de l’hôpital de la place forte avec présentation des problèmes sanitaires, des traitements et des matériels médicaux à la mi XVIIIème siècle.

· Mise en place de petits métiers pour animer les parcours de liaison entre les points forts de la visite de la place.

 

Le 1er Empire : la Légion Irlandaise

De 1796 à 1805, le Directoire puis le Consulat et l’Empire échafaudèrent des plans d’invasion de l’Angleterre. Ces projets incluaient une expédition de diversion en Irlande, afin de soulever l’île contre la domination anglaise.

Le 13 Fructidor An 11 ( 30 août 1803 ) était crée la Légion irlandaise, unité chargée de former des officiers et sous officiers irlandais en vue d’encadrer les nombreuses recrues qui n’auraient pas manqué de se rallier aux Français en cas de débarquement réussi en Irlande. L’organisation de La Légion est calquée sur celle d’un bataillon d’infanterie légère.

La légion est rattachée à l’armée des côtes de l’Océan dans l’attente de l’hypothétique débarquement. En octobre 1806, elle reçoit l’ordre de rejoindre le gros de l’armée en Allemagne. Arrivée à Mayence, elle fait soudainement 1500 recrues parmi les colonnes de prisonniers de guerre prussiens ! Il y a parmi eux 200 Irlandais, rescapés de l’insurrection de 1798, que les Anglais avaient vendu au roi de Prusse comme main d’œuvre pour ses mines de Silésie. Après leurs défaites de Iéna et Auerstadt, les Prussiens les incorporèrent de force dans leur armée ; ils s’empressèrent d’aller se rendre aux Français ; puis enthousiasmés de rencontrer une unité irlandaise, ils s’engagèrent à la Légion, entraînant avec eux 1300 patriotes polonais, qui avaient été leurs compagnons d’infortune.

En septembre 1807, la Légion est envoyée en garnison dans l’île de Walcheren, à l’embouchure de l’Escaut. Elle forme un deuxième bataillon qui rejoint l’armée d’Espagne en janvier 1808. Le 13 avril 1809, la Légion devient le régiment irlandais à 5 bataillons : le 1er à Walcheren, les 2ème et 3ème à l’armée d’Espagne, les 4ème et 5ème, en formation au dépôt à Landau. Le recrutement se fait parmi les camps de prisonniers de guerre ; toutes les nationalités sont acceptées, mais l’encadrement et environ 20% de la troupe restent irlandais.

Fin juillet 1809, une importante armée anglaise débarque dans l’île de Walcheren, la garnison française, réfugiée dans la place de Flessingue, capitule, après d’âpres combats, le 15 août : le 1er bataillon est anéanti. Les 2 bataillons en Espagne, sont à l’armée du maréchal Junot qui envahit le Portugal en décembre 1809 : ils mènent des opérations de contre guérilla et participent aux sièges d’Astorga, de Ciudad Rodrigo et à la bataille de Bussaco.

Du fait de ses pertes, le régiment est réduit le 28 juin 1810 à 2 bataillons : les 2 bataillons en Espagne, réduits à la moitié de leur effectif initial sont fusionnés en un nouveau 2eme bataillon. En Hollande, les 4ème et 5ème bataillons forment le 1er bataillon. Le 11 août 1811, le régiment devient 3ème régiment étranger (irlandais). Le 2ème bataillon qui a brillamment servi à l’arrière garde lors de l’évacuation du Portugal et à la bataille de Fuentes de Onoro, réduit à 390 hommes est alors rapatrié en Hollande pour y être réorganisé.

Pendant l’année 1812, le régiment est en garnison sur les côtes de Hollande : le dépôt est à Bois Le Duc, le 1er bataillon dans les îles de Coree et d’Over Flacqué, le 2ème à Bergen-Op-Zoom et un nouveau 3ème bataillon à Willenstadt.. La majorité des officiers sont irlandais, mais la troupe est composée d’une trentaine de nationalité, dont moins de 10% d’Irlandais.

En février 1813, les 2 premiers bataillons reçoivent l’ordre de rejoindre la Grande Armée qui se bat en Allemagne. Ils contiennent l’avancée ennemie sur l’Elbe, puis rejoignent le 5ème corps et participent brillamment à la bataille de Bautzen, les 21 et 22 mai. Du 19 au 23 août, malgré de lourdes pertes, le régiment se couvre de gloire dans les combats qui brise l’offensive de l’armée de Silésie de Blücher. Le maréchal Mac Donald décide alors de battre l’armée ennemie sur la rivière Katzbach et envoie les 6000 hommes de la division Puthod, dont le 3ème étranger, sur le flanc de l’ennemi, pour lui couper la retraite. Le 26 août l’armée française est mise en déroute sur la Katzbach. Coupée du reste de l’armée, dos à la rivière Bober en crue, qui lui coupe sa retraite, la division Puthaud, est attaquée le 29 août par l’ensemble de l’armée ennemie. Après 12 heures d’une résistance acharnée, elle est anéantie ; seuls 40 hommes du 3ème étranger échapperont au désastre.

Le 3ème bataillon défend la Hollande en janvier 1814 contre l’invasion ennemie. Il se distingue à la défense d’Anvers sous les ordres de Lazare Carnot, repoussant les assauts des Anglo-Hanovriens. A la fin de la guerre, il est à Lille, réduit à 300 hommes. Le 3ème régiment étranger est maintenu à la 1ère Restauration ; réduit à un maigre bataillon, sa garnison est Montreuil sur Mer. Pendant les Cent Jours il devient 7ème régiment étranger ( irlandais). En pleine réorganisation, il ne participe pas à la campagne de 1815. Il est dissous le 29 septembre 1815, ses personnels étant versés dans la Légion Royale Etrangère ou Légion de Hohenlohe.

Régiment du Passé fait revivre la compagnie de carabiniers du 1er bataillon de la Légion Irlandaise, dans son uniforme de 1808-1810.

Contacts : cf Royal Ecossais


 

 

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